Au sens littéral, cacher signifie apte ou conforme. D’origine juive, ce terme tend à s’étendre de plus en plus et permet de qualifier toute autre alimentation, autre que la viande, comme comestible par la population juive. En effet, on connaît tous un restaurant, une boucherie ou un repas cacher. Sans oublier que de nombreuses personnes consomment actuellement ce type d’aliment sans forcément être juif.
Critères de qualification
Sachez que c’est la Thora ou la loi de la tradition juive qui attribue une place importante à l’alimentation en imposant des règles relatives à l’alimentation cacher. Certains ont tendance à penser que cette qualification regroupe les prescriptions d’hygiène dues au climat proche-oriental, pour d’autres ce ne sont que des traditions anciennes, une manière d’identifier les juifs des non-juifs. En réalité, pour la religion juive, cette qualification est l’exigence même de Dieu pour son peuple. Autrement dit, Dieu exige de manger uniquement des « aliments saints ». C’est pour cette raison que la population juive ne mange que les aliments cacher issus de l’abattage rituel.
L’abattage rituel des animaux
Il faut savoir que l’abattage rituel est autorisé en France, tant le rite juif que le rite musulman. En effet, ces deux religions ont certaines exigences en matière d’alimentation. Même si près de 8% de la population française est musulmane, et moins de 1% est juive. Vous l’aurez compris, l’abattage rituel est différent de l’abattage classique, même si cette différence n’est pas ressentie dans le goût de la viande. Tout le monde peut consommer ce type de viande sans forcément être juif. Vous pouvez même l’utiliser pour réaliser des recettes pour vos repas familiaux. Aucune indication n’est affichée sur le produit pour dire de quel type d’abattage provient la viande. Toutefois, vous pouvez trouver des boucheries cacher qui proposent de la viande issue de l’abattage rituel. Cliquez ici pour en savoir plus. Ces boucheries sont même présentes en ligne et peuvent assurer votre livraison cacher à domicile.
Pour l’abattage rituel sans étourdissement, les animaux sont d’abord placés sur le dos puis égorgés à vif, c’est-à-dire qu’ils sont saignés en étant encore en vie. Par la suite, l’animal agonise pendant quelques minutes. Certains pensent que ce genre de pratique est cruel, car durant le rituel, l’animal souffre. Pour l’espèce bovine par exemple, quand l’animal est placé sur le dos, ses poumons sont écrasés par son estomac.
Qu’en est-il de la réglementation en la matière ?
Même si l’arsenal juridique français impose l’étourdissement obligatoire des animaux avant leur abattage, l’abattage rituel reste autorisé. Toutefois, cette autorisation est limitée par le respect des dispositions réglementaires concernant la protection animale, mais aussi par l’hygiène alimentaire et la protection de l’environnement. Cependant, seuls les abattoirs justifiant de l’existence des matériels adaptés et connaissant les procédures en la matière sont autorisés à effectuer ce type d’abattage. Ces abattoirs doivent également disposer d’un agrément. Cet agrément peut être suspendu ou retiré à tout moment si les critères ci-dessus ne sont pas remplis. La loi impose également de nouvelles obligations relatives à la formation du personnel. Car en plus du certificat de compétence délivré par un organisme habilité par le ministère chargé de l’agriculture et exigé pour tous les opérateurs travaillant au contact des animaux vivants, l’abattoir doit aussi désigner une personne responsable de la protection animale.